Premiers pas dans un nouveau lieu

C'était le premier lieu qu'Ellana visitait depuis sa rencontre avec Eldas. Elle poussa la lourde porte sans trop de difficulté, et entra, sur ses gardes. Elle traversa un long couloir lugubre et déboucha dans une énorme pièce qui sentait bon la charogne. Une table en pierre se tenait majestueusement au milieu de celle-ci. Sur les murs noirs comme le charbon se tenaient toute sorte d'instruments qu'Ellana n'avait jamais vu, et qui pouvaient certainement faire beaucoup de mal. Ils n'étaient peut-être pas aussi avancés que ceux qu'elle se servait sur sa planète, mais pouvaient faire des domages importants. Puis, elle appercu dans le coin de la pièce un énorme coffre. Elle l'ouvrit, et se qu'elle découvrit à l'intérieur lui arracha un sourire dément. Il y avait dans ce coffre tous les instruments d'un apprenti Vanderrah. Des cordes de toute sorte, dont des barbelés, des couteaux de toutes les formes et de toutes les tailles, aiguisés et prêts à servir. En souriant, elle en prit un dans sa main. Il courbait légèrement, d'un côté, il était affilé comme une lame de rasoir, de l'autre, des pointes assérées, de manière à faire le plus de dommages possibles s'il était plongé dans de la chair. Elle le prit par le manche et inséra la lame dans sa botte, il lui serait sans doute utile plus tard.

Elle se releva de toute sa grandeur en posant un regard ciculaire dans toute la pièce, et respira un grand coup, comme pour impreigner l'odeur en elle. Oh oui, elle allait passer beaucoup de temps ici, elle en était certaine...

Eldas entendit du bruit dans la salle de torture. Elle s'avança et s'arrêta sur le pas de la porte. Elle vit Ellana mettre un couteau dans sa botte et humer l'air de la pièce. C'est cette salle qui avait été la plus difficile à construire. Il fallait qu'elle terrifie l'ennemi avant même qu'il soit entré dans la pièce, d'où l'odeur nauséabonde. Mais surtout elle était extrêmement sombre et froide. Lorsqu'on arrivait ici, on sentait que l'espoir et la vie ne faisait plus partit de ce lieu.

Ellana semblait aimer cette pièce. Cette femme était vraiment terrifiante. Eldas heureuse qu'elle fasse partie de son camp plutôt que de l'autre, car la Folie semblait s'être emparée de cette âme. Ou peut être le diable. Eldas avança alors vers Ellana faisant du bruit pour qu'elle l'entende. Elle murmura, sa voix résonnait dans la pièce :

- J'ai l'impression que tu te plais ici. Tu t'y connais en question de torture ?

En entendant ces paroles, Ellana partit d'Un rire sombre qui sembla déchirer la pièce, même Eldas sentit un frisson parcourir son échine. Ce frisson s'accentua encore plus quand la démente posa les yeux sur elle. Son regard trahisait maintenant la folie la plus noire de son âme. Elle lança d'une voix spectrale:

-Si je m'y connais en torture? C'est ma spécialité...Je sais garder une personne en vie le plus longtemps possible, bien longtemps après q'elle ait commencer à suplier d'en finir avec elle. Quand je mors, un venin se répend dans tout le corps de ma proie à une vitesse fulgurante. Ce venin, quand il parcourt tes veines, te brûle de l'intérieur. Mais ce n'est qu'une sensation. Parfois, les gens suplient avant même que je commences ma besogne, ce qui rend les choses encore plus drôles. Ce venin est mortel, mais il a une particularité. Non seulement il provoquent d'atroces souffrances, mais permet au torturé de vivre deux fois plus longtemps qu'il ne le ferait d'habitude. Ce qui prolonge encore plus le plaisir.

Lorsqu'elle avait mentionné le venin, elle s'était touché les dents avoir ses doigts, déclenchant un nouveau frisson d'Eldas.

-Alors oui je m'y connais en torture, je suis née pour faire ça, je te l'ai déjà dit. Enfi, si tu m'apportes quelqu'un, je pourrais te faire une démonstration. Ce qui est bien c'est de prendre un membre à la fois, et qand tu as finis avec celui-ci, tu le coupes. Cela provoque des souffrances atroces, et le venin garde le sang dans le veines, ce qui est formidable. Ah...je pourrais t'en parler durant des heures!!! Comme par exemple quand j'ai tué la fille devant les yeux du père. C'était vraiment drôle de le voir se débatre comme un dément et de jurer qu'il allait me tuer! Ce fut plutôt l'inverse je crois...

Et elle reparti d'un rire démentiel, se remémorant comme un bon souvenir...

Eldas pensait vraiment que la Folie avait envahie cet être il y a bien longtemps. Lorsqu'Ellana avait parlé de sa morsure mortelle et douloureuse, Eldas se dit qu'elle avait quelque chose d'un serpent en effet. Elle dit alors :

- Ma morsure à moi aussi est mortelle. Mais la mienne hôte la vie presque tout de suite.

Eldas sourit à ces mots.

- Si je t'amène quelqu'un, tu pourras me faire une démonstration de ton don pour la torture ?

Ellana voyait bien qu'Eldas avait quelqu'un en tête pour la petite démonstration. Quand elle avait poser la question, ses yeux s'étaient immédiatement allumés d'une lueur démoniaque. Quelque chose lui disait qu'elle ne se contenterait pas de regarder...

-Non seulement je vais te faire une démonstration de mon talent pour la torture, mais si la personne à laquelle tu penses représente quelque chose pour toi, je me forcerai pour la garder en un seul morceau. Qu'es-ce que tu dirais d'avoir les traits déchirés de douleur de ton ennemie immortalisés dans la pierre? Ça ferait un beau souvenir...et pour l'avoir essayé, je te promets que cela fait une très belle décoration.

Le coin de la bouche d'Ellana se souleva légèrement lorsqu'elle vit le sourire démentiel qui découvrait les canines proéminentes d'Eldas. Décidément, elle avait visé juste...

Eldas avait un sourire dément dessiné sur son visage. Ellana parlait de Teilian, mais Eldas pensait à Zarane. Elle riait de voir la douleur inscrite sur le visage de Zarane. Et surtout elle imaginait la rancune qu'aurait Zarane pour elle. Il dirait "je vais te tuer Eldas !!". Eldas riait tellement qu'elle en avait les larmes aux yeux. Un rayon de lune passa et Eldas se rappela son rendez-vous avec Zarane. Il n'était toujours pas là... Elle perdit tout de suite son sourire et murmura d'une voix glaciale :

- Je ne te pensais pas aussi idiot. Mon pauvre Zarane !

Puis s'adressant à Ellana :

- Viens avec moi, je voudrais te présenter un vieil ami.

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